Les Asturies : que voir, que faire en 4 jours ?

28/11/2018
72h Asturies

Loin des clichés flamenco/tapas/chaleur volontiers associés à l’Espagne, les Asturies vous proposent une oasis de verdure et de culture celte : on parle parfois à son sujet de « Bretagne espagnole » et si le raccourci est un peu hâtif, il s’explique aisément. En effet, ici, les verts pâturages se terminent en spectaculaires falaises qui plongent dans un océan couleur émeraude, vous boirez davantage de cidre que de vino tinto, et vous pourrez même entendre de la cornemuse lors des fêtes traditionnelles !

Forte d’une culture et d’un patrimoine encore très prégnants (s’il ne bénéficie pas d’un statut officiel comme le catalan ou le basque, l’asturien est une langue protégée et encore visible/audible au quotidien), la communauté autonome d’Asturies est également un paradis pour les amoureux de la nature : son littoral sauvage et spectaculaire offre des panoramas à couper le souffle et l’intérieur des terres est un véritable paradis pour randonneurs.

Camping Direct vous propose aujourd’hui de partir à la découverte d’une « petite » communauté autonome aux richesses spectaculaires, entre mer et montagne, à travers un parcours de 4 jours.

Jour 1 : pics d’Europe, lacs et montagnes

Commencez par prendre un grand bol d’air pur avec une journée au cœur de l’un des sites les plus impressionnants d’Asturies, les Picos d’Europa. Classés parc national et réserve de biosphère (les Asturies en comptent d’ailleurs 6), ils révèlent des paysages très contrastés, entre sommets aigus et lacs paisibles. Moins haut que les Alpes ou les Pyrénées (un peu plus de 2000m d’altitude), ils recensent néanmoins des pentes vertigineuses en raison de la proximité de la mer et donc du niveau 0 : ainsi, les cols des Picos d’Europa font chaque année le bonheur des amateurs de cyclisme, en étant le théâtre d’une ou plusieurs étapes décisives de la Vuelta, le Tour d’Espagne. L’un des sites phares du Parc National des Picos d’Europa vous fournit l’opportunité d’une excursion familiale parfaite : les lacs de Covadonga. C’est pour cela qu’il est très intéressant de séjourner dans un camping dans les Asturies.

Sachez tout d’abord que la météo et les routes sinueuses (pire : les 2 ensemble) peuvent rebuter plus d’un conducteur hésitant. Par ailleurs, à Pâques ou en haute-saison, l’accès aux véhicules privés est limité : dans l’un ou l’autre cas, vous pouvez laisser votre véhicule sur l’un des 4 parkings à l’entrée du site, et emprunter un bus.
Une fois sur place, commencez votre journée par une visite du joli village de Covadonga, de sa basilique et de sa chapelle. La 1ère est située en haut d’une colline, tandis que la 2ème est nichée à l’intérieur d’une grotte. C’est dans cette chapelle que se trouve la tombe d’un héros régional dont vous rencontrerez régulièrement le nom et l’image durant votre séjour : Don Pelayo, 1er roi des Asturies, qui initia la Reconquista en 722 en remportant la bataille… de Covadonga bien sûr !

Ensuite, direction les fameux lacs eux-mêmes (en bus ou voiture donc). Ils sont situés à plus de 1000 m d’altitude, il convient donc de s’habiller ou de s’équiper en conséquence : un brouillard épais peut vite vous surprendre…
Si vous voyagez par vos propres moyens, une halte au mirador de la reina est conseillée : situé à 900m d’altitude, il offre un superbe panorama sur la zone.

Passez ensuite aux lacs, enfin ! Le plus grand d’entre eux, le lac Enol révèle tout de suite ce qui constitue la beauté des lieux : des eaux cristallines au bleu profond entourées de vert et de cimes aiguisées. Situé un peu plus haut (1108m contre 1070) et 2 kms plus loin, le site du lac Ercina est sans doute encore plus impressionnant. Il offre en outre un refuge à toutes sortes d’oiseaux et de canards sauvages. Si vous êtes du genre lève-tôt et que vous avez démarré votre journée aux aurores, vous pourrez vous lancer dans l’une des randonnées au départ du lac : certaines sont relativement faciles, courtes et donc praticables avec des enfants.

Jour 2 : la découverte du littoral des Asturies

Après la montagne, la mer bien sûr, puisque les Asturies ont cette particularité, et cette chance pour ses visiteurs, de pouvoir compter sur les 2. D’ailleurs la première donne souvent l’impression de se jeter dans la seconde, ce qui vaut des panoramas aussi spectaculaires qu’enivrants. C’est aussi grâce à cette particularité géographique (la cordillère cantabrique qui se jette dans l’Océan Atlantique) que le littoral asturien a gagné son surnom de Costa Verde, la « côte d’émeraude ».

Vous n’aurez bien sûr pas le temps de parcourir les 345 kms de littoral ni de découvrir ses plus de 200 plages en 1 jour. Nous vous conseillons donc de vous diriger vers la petite ville de Llanes qui en compte pas moins de 38 à elle seule ! Longues plages de sable ou de galets pour vous accueillir vous et votre petite famille ou petites criques abritées et connues seulement de quelques locaux, vous aurez l’embarras du choix.

Profitez de votre présence sur les lieux pour visiter cette agréable ville côtière : son centre-ville et son port se prêtent à la flânerie, et son parc vous offrira une vue splendide sur les falaises : il s’agit du paseo de San Pedro, une promenade de 800m qui fait office de poste d’observation sur la ville et le littoral. Idéal avec les enfants, pour un pique-nique ou un goûter, avant ou après avoir piqué une tête sur la plage en contrebas.

Toujours sur le littoral, Ribadesella mérite également un petit détour. Il s’agit d’une très agréable station balnéaire dont la promenade côtière est ornée de belles demeures bourgeoises : celles construites par les Asturiens revenus dans la région après être partis faire fortune aux Amériques. Ribadesella accueille au mois d’août une importante compétition de canoë kayak, prétexte à de nombreuses festivités. L’occasion, pourquoi pas, de vous y essayer puisque la zone compte de nombreuses écoles et clubs de canoë-kayak, adaptés à tous les niveaux.

Jour 3 : la visite des grandes villes des Asturies

Changement total de décor pour votre 3ème jour dans les Asturies : direction les 2 grandes villes, Gijón et Oviedo. C’est l’une des particularités des Asturies que de posséder 2 villes d’importance quasi égale (Oviedo étant la capitale, Gijón la plus peuplée), sources de nombreuses rivalités… pas seulement sur le plan footballistique !

En vérité, sur une seule journée, il vous faudra probablement choisir et au risque de heurter la susceptibilité des gijonés, les habitants de Gijón, malgré la forte attractivité que peut avoir le fait qu’elle soit située au bord de l’océan, c’est sur Oviedo que doit se porter votre choix.

Faisons d’abord un petit détour par Gijón néanmoins, une cité presque exclusivement tournée vers la mer. Sa vieille ville est centrée autour de la colline de Santa Catalina et du quartier de Cimadevilla, le quartier des pêcheurs. C’est sur cette colline qui offre un panorama à couper le souffle sur le Golfe de Gascogne et la Costa Verde qu’une gigantesque sculpture du célèbre artiste basque Eduardo Chillida a été installée. De là, vous aurez également une belle vue et un accès aisé à la plage de San Lorenzo, la plus grande de la ville, ainsi qu’au port de plaisance. Déambulez également dans les rues de la vieille ville qui réunit vestiges romains, nobles demeures et maisons de pêcheurs.

Gijón possède bien des atouts, mais c’est à Oviedo, capitale administrative de la communauté autonome des Asturies, que vous trouverez le plus de choses à voir et à faire.  Woody Allen en personne ne s’y est pas trompé, lui qui y a en partie tourné l’un de ses films les plus populaires (Vicky Cristina Barcelona), tombant amoureux de cette ville à la fois discrète et distinguée. Elle le lui a bien rendu puisque la municipalité a décidé de lui ériger une statue !

Alors, pour quelle(s) raison(s) le réalisateur américain a-t-il eu un coup de cœur pour la capitale de la Principauté des Asturies ? Peut-être pour son atmosphère médiévale ? Son centre-ville piéton et parfaitement balisé qui rend sa visite aussi agréable qu’aisée ? Sa cathédrale au style gothique flamboyant, majestueux, imposant, qui veille sur les trésors de l’ancien royaume ? Pour son ensemble d’églises pré-romanes (VIIIe – Xe siècles) classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO ? Sans doute un peu pour tout cela et pour d’autres raisons encore (les belles demeures bourgeoises, les restaurants confidentiels de la vieille ville) qui font d’Oviedo une « grande ville » à taille humaine dans laquelle il fait bon vivre… ou au moins passer une journée !

Jour 4 : la gastronomie

Enfin, pour que votre découverte et votre connaissance des Asturies soit complète, vous devez absolument vous initier à sa gastronomie et apprendre à connaître les spécialités locales.

A tout seigneur tout honneur, commencez par goûter au plus célèbre plat de la région, celui que l’on vous proposera dans tous les restaurants traditionnels : la fabada. Il s’agit d’une sorte de cassoulet local, à base de fabas, les haricots asturiens. « Haricots asturiens » ? Ils sont en effet cultivés dans la principauté et le conseil régulateur de la « faba asturiana » veille à ce que sa culture, sa récolte et sa commercialisation répondent à des règles et critères très stricts… On ne plaisante pas avec la fabada dans les Asturies !

Littoral Atlantique et nombreux ports de pêche obligent, les poissons et fruits de mer tiennent également une place de choix dans la cuisine asturienne et sur les menus des restaurants que vous serez amenés à fréquenter. Goûtez par exemple aux étrilles ou aux oursins, souvent mis en valeur par les cuisiniers locaux.

L’autre incontournable de la région dans les assiettes est le fromage asturien, le cabrales, dont l’appellation est contrôlée depuis 1981. Fromage fort et sec à pâte persillée, il est élaboré avec du lait cru de vache ou avec un mélange de vache, brebis et/ou chèvre.

Pour accompagner tout cela, et notamment le fromage en fin de repas, rien de tel qu’un verre de cidre, 3ème spécialité et 3ème incontournable gastronomique des Asturies. Déjà évoqué par les voyageurs du 1er siècle avant J.C., le cidre est devenu la boisson régionale incontestée. De nombreuses fêtes le célèbrent, un musée lui est consacré (le Musée interactif du cidre de Nava) et son service fait l’objet d’un rituel bien particulier… que nous ne vous dévoilerons pas pour vous en laisser la découverte !

Pour plus d’informations, vous pouvez visiter le site de l’Office de tourisme des Asturies.